Qu’ça soit clair Si j’rappe c’est 1
pour la rue 2 et 3 pour la maille, frère T’attends pas à
m’voir faire le pantin Sur scène laisse ça aux putains.
Avance de façon obscène, Du matin jusqu’au soir, 9 zedou
Hauts d’Seine. Traîne dans mes Stan Smith blanches, Avec
les rabzas reunois d’ma branche. Marche en silence toujours
à penser, Peu d’argent donc peu d’dépenses, Quand tu
comprends ça, pour eux c’est niqué. J’amène ma stricte
réalité d’Issy décor mon secteur Jusqu’à ton ghetto
blaster, ton poste récepteur. J’te rappelle juste
qu’j’aime pas les flics, qu’j’aime pas les blonds
borgnes, Qu’j’aime pas les matons, attends j’en place un
pour les frères au bagne. Donc j’te disais j’aime pas les
sourires trop aiguisés Qu’j’aime pas les juges, les
procureurs leur jeu truqué depuis l’Élysée. Analyse mes
textes, canalise mes nerfs, maintien positive mon énergie,
Booba mon double ou moi l’sien et la force se multiplie.
Booba
J’kiffe les bizness illégaux La sape, les
caisses et les gos Smoker des gros bouts d’shit après
j’ai l’groove grave Bédave, sexe, pillave sec dans mon
clan C.L.A.N j’peux pas faire mieux qu’mon rap de banlieue
J’rappe comme j’cause, haine à grosse dose, La rage comme
guide et c’est pour ça qu’j’parle toujours des mêmes
choses, Tchatche de la zone, prône la guerre aux autres
hommes Ceux qui parlent trop mal, chope et hop sous l’trôme
J’aime la grande vie C’est la merde, mais j’l’aime car
c’est la mienne Y’a pas de bonheur sans problèmes Réveil
impulsif, j’roule un spliff de skunk, Et j’kick sur un
beat de funk Pas de lyrics de fils de pute, insolent même sur
mes bulletins, Cousin, j’suis l’bitume avec une plume Faut
qu’j’passe au plan B Veulent diviser mon peuple en deux
L’an 2, j’attends ça depuis le landeau.
Ali
A.L.I Celui qu’on aime ou qu’on haït,
Un jour j’te souris Un jour j’te crève, L.U.N.A.T.I. C.,
donc oublie Tous les ragots et chichis D’pédales, si tu
veux doubler, Taffe dur mais avant réfléchis, Tu veux rapper
pour quoi et pour qui, La gloire, le cash, le sexe, tout
c’qui en suit ? Pour ça tu donnerais ta vie, hein ? Avant
d’penser à ça, reste simple, Surtout, observe comment
s’maîtrise et s’manie La rime, réanime Le rap juste pour
ceux qui Le croyaient mort, au passage place une casse-dédi
À mon propre sang Omar et Mehdi.
Booba
C’est la patate quand y’a plus
d’chattes, que l’effet du shit chute Quand tu dois faire
un que-tru, qu’tes potes se chient d’ssus Déçu des
embrouilles on connait l’issue Des gouttes de sang, et pas
d’francs malheureusement En tant d’guerre j’suis à la
caserne J’ai envie d’ken, j’ai la force comme Anakin,
j’opère au laser Oh la sère-mi, mes frères pensent qu’à
s’suriner, à dépenser jusqu’à s’ruiner Réunis die au
Justerini Trop d’timiniks quand les victimes nient Qu’ils
sucent ma bite, j’suis mi-homme mi-bête Mis au courant par
l’beat ça paye dès minuit Et si ma haine diminue C’est
qu’les porcs sont morts et qui m’reste plus qu’dix
minutes Dans c’monde de putes, j’ai du mal à fixer ma vie
Si j’t’ai baisé viens pas m’dire qu’c’est ma fille,
Ca tourne et la chance part J’rêve que d’barres et d’B.M,
J’suis un d’ces mômes qu’on recense pas Aux normes
difformes, Critique dans l’idyllique c’est pas c’que
disent leurs femmes Surprenant comme un Hindou qui deale Peser
son poids en C.C. s’arracher d’cette ville C’est la
tate-pa même en l’an 2000.
Ali
Nos vies la même saga pour ceux qui
prennent l’hégire Pour repère. À chacun ses empreintes
mais sur la même sphère, Mon clan feinte L’ennemi toujours
aux aguets. Envie et jalousie de ta ville jusqu’à la
mienne, nargué Par les flics et pire par les faux frères, de
ceux qui portent l’œil, Pour eux j’suis navré, mais
j’lâcherai mon argot Tant que le Très-Haut nous le permet.
Paix aux vrais frères Malekal Morte, Lunatic en fusion, Pour
nos existences trop souvent la même conclusion. On perd le
jeu et le nord, Ici c’est soit ils nous niquent soit on
s’nique. Lance ton regard dehors, C’est A.L.I., A pour
l’Afrique, L pour ma Loi suprême représentée par le I
Islam. À ceux qui nous comprennent Salam. J’représente
l’homme et sa couleur Donc comprend que notre douleur
devienne colère Quand l’État nous diabolise comme à
Salem. Donc honneur aux têtes, noires, marrons et beiges Cortège
abreuvé par la terre mère. A.L.I. BOOBA du Nil au fleuve
Niger.
Refrain (x4)
Mon son récité par les voix des HLM,
j’crois Ceux qui traitent les meufs de chiennes et veulent
des M3 On a pas les mêmes droits Donc j'lève mon 3e doigt Et
j’viens reprendre mon dû perdu dans c’monde